jeudi 3 juillet 2008

Education pour Tous - Table ronde du 16 juin 2008




Le lundi 16 juin 2008 à l'
Abbaye de Neumünster pour célébrer la Journée Internationale de l'Enfance Africaine, sous le haut patronage du Ministre de la Coopération et de l'Action Humanitaire, M. Jean-Louis Schiltz, et en présence de S A R la Grande-Duchesse, s'est tenu la Table ronde

"Education en Afrique: Nouv
elles réalités et enjeux futurs".


Devant une salle Robert Krieps comble, les différents invités ont fait état des avancées et des besoins dans ce vaste domaine. Fernand Schaber, président de Unity Foundation, a ouvert la séance avec quelques chiffres accablants:70 millions d'enfants dans le monde n'ont pas accès à une éducation de base et la moitié d'entre eux, 35 millions, vivent en Afrique.

Et de saluer l'effort du
Luxembourg, qui dédie 0,9 % de son PIB à la coopération au développement.
La Grande-Duchesse, connue pour son engagement humanitaire, a rappelé que «sans parler d'éducation, nous avons le devoir d'aider ceux qui sont tombés dans la misère à se remettre debout, sans créer de dépendance». Elle a ensuite insisté sur la nécessité de satisfaire au premier objectif du millénaire, la lutte contre la faim, afin de pouvoir réaliser le second: l'éducation primaire pour tous, ce qui signifie, selon l'UNICEF, «s'assurer que tous les garçons et les filles finissent un cycle complet d'études primaires». message de S A R

L'éducation des filles, voilà un point prioritaire de ce volet «éducation ». Simone de Comarmond, membre du Forum for African Women Educationalists, a fait part des progrès réalisés pour l'accès
des filles africaines à l'école, à l'exemple de ces nombreux pays du continent qui ont aboli l'interdiction aux filles enceintes de fréquenter les établissements scolaires.

Jean-Louis Schiltz, ministre de la Coopération et de l'Action humanitaire, a confirmé cette amélioration générale de la scolarisation des filles. Il a également souligné l'importance de la santé, «qui forme un tout avec l'éducation», en rappelant que l'excision des filles était souvent de nature à «briser des biographies ». Si l'égalité des sexes doit être garantie dans l'accès à l'école, il faut également gommer les disparités entre zones rurales et urbaines ainsi que les différences de revenus des parents. Ce dernier point a déclenché un débat sur la gratuité de l'école. Avec sa généralisation, on voit affluer les élèves, et l'on est souvent confronté au manque de places.

Selon Kokou Amelewonou, analyste des politiques éducatives au pôle de Dakar, «il faut trouver de nouveaux canaux d'injection financière dans les écoles, afin d'éviter la corruption ». On retrouve cette corruption dans le fait que «l'école abandonne trop souvent ses élèves en difficulté», la formation des professeurs étant trop légère. Or, l'échec scolaire est souvent synonyme de drame pour les parents, qui attendent un retour sur investissement rapide de leurs enfants, qui ne sont alors plus source de revenu.».


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